Les archives du Papa Poydenot

Évolution des canots

La modernisation de la flotte

Au début du XXe siècle, les trois stations de Penmarc’h interviennent avec leur canot à voile et avirons. A partir de 1920, la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés entreprend la mise en place progressive de canots à moteu, elle fait alors appel à la générosité du public pour financer cette coûteuse modernisation. En 1927, la station du port en pleine expansion du Guilvinec, est la première du Pays Bigouden dotée d’un canot à moteur, le Vice-Amiral Duperré. Le rayon d’action du canot du Guilvinec sétend et les bateaux de pêche motorisés participent au secours.

Les canots de Penmarc’h sont donc moins sollicités, les stations de Saint-Piere et de Kérity sont fermées en 1944 et 1947. En 1952, le canot tou-temps Capitaine de Vaiseau Richard rallie Saint-Guénolé. Enfin un canot à moteur à Penmarc’h ! Maman Poydenot, 63 années de service, prend une retraite méritée.

En 1995, le Prince d’Eckmühl, canot tout-temps d’une nouvele génération remplace le Capitaine de Vaisseau Richard.




Les familles de sauveteurs

Dans chacune des stations, des générations se dévouent. Citons, pêle-mêle, quelques noms : Jégou. Gourlaouen, Tanniou, Auffret, Riou, Baltez, Bariou...

Trois générations Bariou accompagnent trois générations de canots. Pierre-Jean Bariou, canotier du Maman Poydenot au début du 20e siècle, est élu patron le 3 décembre 1922.

Joseph Bariou. fils de Pierre-Jean, né le 18 juin 1921, est nommé sous-patron de Maman Poydenot le 16 janvier 1941.

En 1952. il devient membre de l'équipage du canot Capitaine de Vaisseau Richard et sous-patron.

En 1988, il assume la fonction de Vice-Président de la station de Saint-Guénolé. En 1995, il accueille le Prince d'Eckmühl.

Éric Bariou. fils de Joseph, embarque sur le canot Capitaine de Vaisseau Richard en 1978, puis sur le Prince d'Eckmühl en 1995. En 2006, Joseph Bariou, dernier canotier ayant embarqué sur un canot de sauvetage à voiles et à avirons, fréquente toujours les quais du port de Saint-Guénolé ; son fils Éric, toujours canotier, exerce le métier de marin-pêcheur.




Une génération de canots tout-temps disparue

Construit aux chantiers de l’Esterel à Cannes, le canot tout-temps Capitaine de Vaisseau Richard a une longueur de 14,20m, une largeur de 4,20m et un tirant d’eau de 1,30m. Ses deux moteurs, d’une puissance de 55 C.V. chacun, lui assurent une vitesse de 7 à 8 nœuds. Refondu en 1974 puis en 1986, il est alors doté de deux moteurs développant chacun 140 C.V. qui lui confèrent une vitesse de 10 nœuds.